La Chanteracoise
En 1950, un jeune fils de boulanger, natif de Chanterac en Dordogne, commence son apprentissage dans un fournil du quartier historique de Périgueux, renommé pour ses biscottes.
Passionné et assidu, le jeune apprenti obtient de son maître boulanger la recette jusqu’alors gardée secrète. Le jeune boulanger peaufine sa technique et reprend à son compte quelques années plus tard, la boulangerie de Saint- Germain-du-Salembre, située en Périgord blanc. Il y fabrique un pain cuit au feu de bois et affine encore l’élaboration des fameuses biscottes à partir de la recette authentique. Le succès de ces croustillants ne se fait pas attendre ! Face à une demande croissante, il consacre finalement tout son temps à l’élaboration de ses biscottes et crée sa fabrique. Il la nomme « La Chanteracoise » en souvenir de son enfance. Et puis, signe des temps modernes, les biscotteries artisanales disparurent toutes, une à une, remplacées par des entreprises industrielles. Toutes... sauf une ! L’unique biscotterie artisanale de France demeure aujourd’hui celle de Saint-Germain-du-Salembre.
Aujourd'hui, c'est Sylvain BOUCHER, propriétaire de La Chanteracoise depuis 2005, qui perpétue le savoir-faire de la dernière biscotterie artisanale de France ! Tout jeune, il aimait beaucoup les petits-déjeuners chez ses grands-parents à la campagne. Tous les matins, il s’amusait à faire fondre un morceau de sucre dans son bol de lait chaud, agrémenté d’un peu de chocolat. Après cela, venait le temps consacré aux miettes. Il les alignait puis les poussait du doigt. La colonne s’avançait doucement comme autant de petits soldats. Sylvain raffolait des biscottes aux céréales car la mise en scène était alors plus raffinée. Les grains de sésame et de lin étaient autant de cavaliers, les grains de pavot autant de fantassins... Le spectacle était total. Rien de vraiment guerrier, juste une parade bien organisée.
Les années passèrent. Des plaisirs simples du petit-déjeuner de son enfance, Sylvain en fit un métier en devenant biscottier.
